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L'éclipse annulaire de Soleil
du 3 octobre 2005
(observée à Madrid)

Samedi 1er octobre...
Des affiches annoncent l'éclipse depuis quelques jours.

( invitation à participer à l'observation publique organisée au planétarium de Madrid )

Notre site d'observation :

le parvis du Palais Royal.

L'aventure commence lundi 3 octobre à 7h du matin à Madrid. La capitale est située sur la ligne de centralité de l'éclipse annulaire de soleil. Le soleil en question n'est pas encore levé sur Madrid et il faut se préparer, vérifier le matériel astronomique : lunette, filtres (leplus important...), mécanique de la monture qui a dû endurer les vibrations du trajet en avion.

La matinée sera longue. Petit déjeuner sur le pouce dans un café de la Gran Via, et c'est parti pour un petit trajet en métro. Pas bien loin, mais assez pénible. Un télescope en pièces détachées dans une valise, cela va quand même chercher dans les vingt kilos.

9 heures. Arrivée sur le parvis du palais royal de Madrid. Le ciel est parfaitement bleu, pas un nuage à l'horizon. Le temps est un peu frais, mais l'éclipse s'annonce bien. Sur le parvis, de nombreux astronomes ont déjà installé leur matériel. Des allemands, des italiens et... quelques français dont nous. Des appareils photos numériques, des caméscopes sont déjà en batterie, prêts à enregistrer le phénomène unique de l'éclipse annulaire, qui ne s'était pas produit en Espagne depuis 264 ans. C'est dire s'il y a du monde dans les rues et sur les places. Mais peu de télescopes. Pas évident de respecter la limite de 20 kg imposée par le transport aérien.

On s'installe et le parvis se peuple peu à peu d'instruments.

Monture équatoriale, lunette de 80 mm et l'indispensable filtre Astrosolar. Une pendule et un petit carnet pour noter la progression de l'éclipse et les heures exactes des photos. Le public, souvent néophyte, est bien équipé : l'information est bien passée et tout le monde possède les indispensables lunettes à éclipse.

9h40, rumeur dans la foule, c'est parti. Il manque déjà un petit coin du disque solaire. Et cela va en s'accentuant. Le croissant solaire est de plus en plus marqué jusqu'au moment exact où se forme le spectacle tant attendu : un superbe anneau de lumière dans un beau ciel bleu. La lune et le soleil sont exactement concentriques. Applaudissements et acclamations dans la foule. Quatre minutes 11 secondes de bonheur. Il faut en profiter. Photographies et coups d'oeil au télescope se succèdent.
Ne pas en manquer une miette. Le ciel n'est pas noir, et il n'est pas question d'abandonner les lunettes de protection, car il reste tout de même 5% de la surface solaire non masquée par la Lune. Mais quelle baisse de température. On sort les pulls et les coupe-vent.
Mais contrairement à ce que nous avons pu lire dans les revues le mois suivant, la luminosité ambiante semble avoir peu varié. Nous sommes loin d'une lumière crépusculaire. L'explication ? La pupille de l'oeil se dilate et compense la baisse de la luminosité ambiante... Tout simplement. En revanche, l'appareil photo, lui, voit la différence. Il suffit de le caler sur une exposition constante en débrayant l'automatisme.

11h pile. Fin des 4 mn 11 d'éclipse annulaire. A nouveau un croissant solaire, mais de plus en plus grand cette fois, jusqu'à la sépartion totale des deux astres. Le phénomène ne s'achève que vers midi vingt et pourtant le public commence déjà à se raréfier. Parti se réchauffer sans doute dans les nombreux bars de la capitale. Ou reparti au travail tout simplement.

Une seule question se pose maintenant. A quand la suivante ? Et où ? Pas de réponse pour l'instant, mais nous vous souhaitons à tous le bonheur de contempler une éclipse totale ou annulaire un jour.

08:10

08:35

Heures données en temps universel (TU).
Ajouter deux heures pour obtenir l'heure locale. Les heures sont données à titre indicatif, quelques erreurs bien compréhensibles s'étant produites pendant l'observation du phénomène...

Projection de l'image solaire sur la main à la sortie de l'oculaire.

Projection des rayons de lumière solaire à travers les feuillages. (Photo Gracia Garcia)

http://www.spain.info