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100.4 FM (Calais) 92.0 FM (Boulogne sur Mer) Le script de l'émission du 19 mars 2005 Vivre
dans l'espace. |
Bonjour à tous. Vivre dans l'espace, dernier épisode. Tous les cosmonautes le reconnaissent, qu'ils soient russes, américains ou même depuis peu européens ou asiatiques. Effectuer un long séjour dans l'espace est réellement une épreuve physique, même si les joies de l'apesanteur et le spectacle du globe terrestre vu d'en haut valent le déplacement. Car après quelque temps, quelques semaines au moins, le corps s'adapte à son nouvel environnement où le poids n'existe plus. Les muscles des membres inférieurs, des jambes si vous préférez, n'effectuent pratiquement plus d'effort, et ils s'atrophient, leur masse diminue peu à peu. Les jambes des cosmonautes deviennent parfois très maigres. C'est pourquoi l'ex station spatiale russe Mir et la station internationale ont embarqué... des vélos d'appartement et des appareils de musculation. Dans le seul but de maintenir en forme l'équipage. Car le corps s'habitue rapidement à l'inactivité. Et gare alors au retour sur terre. Les jambes refusent souvent de porter les cosmonautes russes après plusieurs mois dans l'espace et la plupart d'entre eux sont accueillis après l'atterrissage... dans un fauteuil... avec un petit remontant, thé chaud ou vodka. Mais les muscles ne sont pas les seuls touchés. Les os, sur Terre sont habitués à supporter le poids d'une personne et ils sont en conséquence très solides. Dans l'espace, plus rien. Et peu à peu les os se décalcifient et les risques de fracture au retour sur Terre sont réels. C'est pourquoi l'alimentation des cosmonautes est plus riche en calcium et en suppléments divers qui renforcent le squelette. Comme on le voit, un séjour dans l'espace ne peut être réservé qu'à des personnes au sommet de leur forme physique. Et si envoyer des gens dans l'espace nécessite un gros effort technologique, c'est également une affaire de médecins et des préparation physique intense. A noter toutefois, que pour l'instant, la plupart des cosmonautes ont toujours eu entre 35 et 50 ans. L'espace n'est donc pour l'instant pas pour les jeunes. Bon week-end à tous et à samedi prochain.
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100.4 FM (Calais) 92.0 FM (Boulogne sur Mer) Le script de l'émission du 12 mars 2005 Vivre
dans l'espace. |
Bonjour à tous. Vivre dans l'espace 2e partie. Effectuer un petit séjour en orbite autour de la Terre n'est pas donné à tout le monde. Vous avez beaucoup plus de chances de gagner la super-cagnotte du loto que de passer quelques jours en apesanteur dans la station spatiale. En parlant d'apesanteur. C'est vrai que dans l'espace, et dans un premier temps pour ceux qui n'y sont jamais allés, les choses sont assez amusantes. Les objets que l'on a le malheur de lâcher flottent dans la cabine, les boissons qui s'échappent de leur flacon forment des gouttes toutes rondes qui sont suspendues dans l'air tant que l'on ne les a pas aspirées à l'aide de la bouche ou d'une paille. Et une allumette brûle n'importe comment. Mais dans un deuxième temps, cela devient assez agaçant. Impossible de poser un outil sur un plan de travail sans l'arrimer. La station spatiale est le royaume du velcro, qui permet, sur terre, de fermer certaines chaussures de sport. Impossible également de distinguer le haut et le bas puisqu'il n'existe plus dans ce milieu où règne la microgravité. Ce qui trouble rapidement l'oreille interne et le sens de l'équilibre. Mais il y a plus ennuyeux à long terme et les effets de l'absence de pesanteur sur le corps humain ne sont pas négligeables, en ce qui concerne la circulation du sang notamment. Sur terre, par exemple, lorsque vous êtes assis ou debout, le sang a naturellement tendance à s'accumuler dans la partie basse du corps, sous l'action de son poids. Ainsi qu'un autre liquide du corps qui s'appelle la lymphe. C'est pourquoi l'on a tendance, à la fin d'une journée de travail assis à avoir les jambes lourdes et gonflées. Eh bien dans l'espace, le poids n'existe pas, et le sang circule partout de la même manière, avec la même pression. Ce qui fait que la pression sanguine mesurée au niveau de la tête et des bras des astronautes est plus élevée que sur Terre. Résultat, parfois des migraines ou des malaises et un visage souvent bouffi par l'afflux sanguin. Les cosmonautes russes qui ont pour certains passé plus d'un an dans l'espace ont eu parfois du mal à s'y habituer. Mais il y a un autre problème, celui du travail musculaire et nous y reviendrons la semaine prochaine. Bon week-end à tous sur le plancher des vaches et à samedi prochain.
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100.4 FM (Calais) 92.0 FM (Boulogne sur Mer) Le script de l'émission du 5 mars 2005 Vivre
dans l'espace. |
Bonjour à tous. Vivre dans l'espace, 1ère partie. A voir les nombreux films de science-fiction sortis à ce jour, il semble assez agréable de vivre dans l'espace, bien au chaud dans un vaisseau bien confortable filant entre les étoiles. Finalement, l'intérieur des vaisseaux du futur, tel que l'imaginent les cinéastes, évoque d'une manière irrésistible l'aménagement d'un paquebot de luxe. Mais, direz-vous, nous n'en sommes pas encore là... Et nous ne sommes pas encore près, loin de là, de voyager vers les étoiles, même les plus proches. Mais aujourd'hui, vivre dans l'espace, ca se présente comment ? Tout d'abord, peu de terriens peuvent se vanter d'y avoir passé quelque temps. Quelques centaines de cosmonautes tout au plus. Et que disent-ils de leur séjour au retour de la station spatiale par exemple ? Première impression, qu'est ce que c'était bien ! La Terre vue de la haut, toute ronde avec ses océans bleus, cela ne s'oublie pas comme cela. Deuxième impression, on était les uns sur les autres et la cohabitation n'était pas facile. Effectivement, chaque cosmonaute en orbite ne dispose que de quelques mètres cubes d'espace vital. A partager avec ses collègues évidemment. Pas question de la moindre intimité. Même lorsque l'on est sanglé dans le sac de couchage solidement accroché sur une paroi du vaisseau. Troisième impression : l'apesanteur, c'est à dire l'absence de pesanteur, c'est amusant au départ, mais cela devient vite fatigant de ne plus savoir où sont le bas et le haut. Car il n'y a plus de bas ni de haut. Et cela perturbe l'équilibre de la plupart des spationautes. Au point que dans l'espace, les vomissements sont choses courantes, et durent souvent plusieurs jours. Pas vraiment mieux qu'à bord d'un car-ferry un jour de mer agitée. Enfin, quatrième impression, les gestes de la vie courante, même les plus simples posent parfois des problèmes insurmontables. Tout simplement parce que l'on n'a jamais les pieds posés sur le sol et qu'il est impossible de prendre le moindre appui. La plupart du temps, les cosmonautes flottent dans le vaisseau. Comment dans ces conditions visser un écrou à l'aide d'un clé à molette sans que l'ensemble du corps se mettre à tourner en sens inverse, sans rien visser du tout. Le même problème se pose d'ailleurs aux plongeurs sous-marins qui opèrent sur des chantiers en eau profonde. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle l'entraînement des cosmonautes à la plupart des gestes qu'il devront effectuer dans l'espace s'effectue dans une piscine où l'on immerge des maquettes d'engins spatiaux. Bon week-end frisquet à tout le monde, et à samedi prochain pour la suite.
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